Whenever you become absent-minded, choose spiritual reading over prayer, for reading is the source of pure prayer. (St. Isaac of Syria)
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,26-31.2,1-2.
Frères, considérez votre propre vocation : il n'y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
Mais ce que le monde tient pour insensé, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; et ce que le monde tient pour rien, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les forts ;
et Dieu a choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui n'est rien, pour réduire au néant ce qui est,
afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.
Or c'est par lui que vous êtes dans le Christ-Jésus, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, et justice, et sanctification, et rédemption,
afin que, selon le mot de l'Ecriture, " celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur. "
Moi aussi, mes frères, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu.
Car je n'ai pas jugé que je dusse savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,1-9.
En ce temps-là, le Seigneur en désigna soixante-douze autres, et les envoya devant lui, deux à deux, dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.
Il leur disait : La moisson est grande, mais les ouvriers sont en petit nombre. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson.
Allez : voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni besace, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.
En quelque maison que vous entriez, dites d'abord : " Paix à cette maison ! "
Et s'il y a là un fils de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Demeurez dans cette maison, mangeant et buvant de ce qu'il y aura chez eux, car l'ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Et en quelque ville que vous entriez et qu'on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi ;
guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur : " Le royaume de Dieu est proche de vous. "
SHOLOMO IKOULKOUN
La Paix à vous tous !
Par Saint Ephrem
(v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Diatesseron 8,3-4 (trad. SC 121, p. 159 rev.)
« A la maison dans laquelle vous entrerez, dites d'abord :
Je vous salue ; paix à vous » (Lc 10,5) pour que le Seigneur lui-même y entre et y séjourne, comme auprès de Marie...
Cette salutation est le mystère de la foi qui rayonne dans le monde ; par elle, l'inimitié est étouffée, la guerre arrêtée et les hommes se reconnaissent mutuellement.
L'effet de cette salutation était caché par un voile, malgré la préfiguration du mystère de la résurrection...
chaque fois que la lumière se lève et que l'aurore chasse la nuit.
A partir de cet envoi du Christ, les hommes ont commencé à donner et à recevoir cette salutation, source de guérison et de bénédiction...
Cette salutation avec sa puissance cachée...suffit amplement pour tous les hommes.
C'est pourquoi Notre Seigneur l'a envoyée avec ses disciples en avant-coureur, pour qu'elle réalise la paix et que, portée par la voix des apôtres, ses envoyés, elle prépare le chemin devant eux. Elle était semée dans toutes les maisons...; elle entrait dans tous ceux qui l'entendaient, pour séparer et mettre à part ses enfants qu'elle reconnaissait.
Elle restait en eux mais dénonçait ceux qui lui étaient étrangers, car ils ne l'accueillaient pas.
Cette salutation de paix ne tarissait pas, jaillissant des apôtres dans leurs frères, dévoilant les trésors inépuisables du Seigneur...
Présente en ceux qui la donnaient et en ceux qui l'accueillaient, cette annonce de la paix n'en subissait ni diminution ni division.
Du Père, elle annonçait qu'il est près de tous et en tous ; de la mission du Fils, elle révélait qu'il est tout entier auprès de tous, même si sa fin est auprès de son Père.
Elle ne cessa pas de proclamer que les images sont désormais accomplies et que la vérité chasse enfin les ombres.
« Faisons-nous le procès ; que chacun examine bien ses pièces,
les infirmités de son corps,
le dérèglement de ses puissances,
son inclination au mal,
le désordre de son imagination,
son infidélité et son ingratitude vers Dieu et
ses déportements vers les hommes ;
il trouvera en soi plus d'actes de malice et de sujets d'humiliation qu'il n'en connaît en personne au monde ; et alors qu'il dise hardiment :
« Je suis le plus grand pécheur et le plus insupportable des hommes. »
Oui, si nous nous étudions bien, nous trouverons que nous sommes grandement à charge à ceux qui nous fréquentent ; et quiconque en est là, que de bien connaître toutes ses misères, qui est un effet de la grâce de Dieu, assurez-vous qu'il est au point qu'il faut pour voir l'obligation qu'il a de supporter les autres ; il ne verra point de fautes en eux, ou, s'il en voit, ce sera peu en comparaison des siennes ; et ainsi du milieu de sa faiblesse il supportera son prochain en charité.
Support admirable de Notre-Seigneur !
Vous voyez cette poutre qui soutient tout le poids du plancher, qui sans elle tomberait ; il nous a de même supportés en nos chutes, aveuglements et pesanteurs d'esprit. Nous étions tous comme accablés d'iniquités et de misères selon le corps et selon l'âme, et ce débonnaire Sauveur s'en est chargé pour en souffrir la peine et l'opprobre. Si nous y pensions bien, nous verrions combien nous méritons d'en être punis et méprisés, nous qui en sommes coupables...
Que ferez-vous quand vous supporterez vos frères ?
Vous accomplirez la loi de Jésus-Christ.
Disons-lui tous :
-« Mon Seigneur, je ne veux point désormais reconnaître de défauts qu'en moi seul ; faites que, dès ce moment, éclairé de la splendeur de votre exemple, je porte tous les hommes en mon cœur, que je les supporte par votre vertu ; faites-moi la grâce d'y entrer, enflammez-moi de votre amour ».
St Vincent de Paul (fêté ce jour dans l'Eglise Latine), extrait de la Conférence aux missionnaires, 30 mai 1659 (De la charité, texte du frère Ducournau), in "Saint Vincent de Paul. Œuvres présentées par André Dodin", Les Maîtres de la spiritualité chrétienne, Aubier, Paris, 1949.
DU CÔTE DE NOS FRERES AÎNES LES SAINTS...
Saint Arsène
C'était un anachorète du désert de Scété en Egypte, il est mort en 449.
Le nom vient du grec "qui se retire", un anachorète est donc un religieux solitaire, mais le désert de Scété, entre Alexandrie et le Caire était alors "peuplé" de plusieurs milliers d'anachorètes, qui suivaient le modèle du grand saint Antoine, mort en 356 et premier d'entre eux.
Le désert de Scété est aujourd'hui occupé par le grand monastère
de St Macaire
Ces anachorètes venaient de tout l'empire et on trouvait aussi bien de simples fellahs que des philosophes ou des aristocrates. Arsène est l'un de ces derniers puisqu'il appartenait à une famille sénatoriale de Rome, il avait été ordonné diacre par le pape Damase. Il se retira alors dans ce désert de Scété en Egypte où il vécut une cinquantaine d'années. Sa sainteté est due au fait qu'il a développé les grands principes de "la paix du coeur" ou "hésychaste."
(http://www.pagesorthodoxes.net/coeur/recherchededieu.htm)
Saint Séraphim de Sarov
(Invention des reliques et canonisation en 1903) ,
né à Koursk le 19 juillet 1754 (ou 1759)
Kondakion, t. 8
Ayant délaissé les attraits du monde et tout ce qui se corrompt, * tu as élu demeure au monastère de Sarov * et, par la vie angélique que tu menas, * pour beaucoup tu fus le chemin vers le salut; * c'est pourquoi le Christ t'a glorifié en t'accordant * le don des guérisons et des miracles; aussi nous te chantons: * Réjouis-toi, vénérable Père Séraphim.
Ikos
Ayant délaissé ta famille et tes amis * et considéré les richesses comme rebut, * tu as habité le désert de Sarov; * l'ayant emporté sur les passions comme un incorporel, * tu as mérité de rejoindre les Anges dans leurs chœurs; * toi qui as reçu le discernement des esprits, * donne-nous le discernement pour te chanter ainsi:
Réjouis-toi, ange terrestre, homme du ciel, * réjouis-toi, imitateur du Christ en son amour, * réjouis-toi, vénérable demeure de l'Esprit saint, * réjouis-toi, grande allégresse des sans-espoir.
Réjouis-toi, fontaine d'où jaillissent les guérisons, * réjouis- toi, douce consolation des âmes affligées, * réjouis-toi, calme havre des moines et sage père spirituel, * réjouis-toi, fierté de la terre de Russie.
Réjouis-toi, vénérable Père Séraphim.
Le 19 juillet 1903, soixante-dix ans après sa mort, prenant acte de la vénération dont le starets Séraphin était l'objet, « persuadé de l'authenticité des miracles attribués aux prières du starets Seraphim, et rendant grâce à Dieu glorifié dans ses saints », le Saint Synode procède à sa canonisation.
En présence du Tsar Nicolas II, d'un clergé nombreux et d'une foule immense eut lieu l'office de canonisation, au cours duquel on chante le tropaire composé en l'honneur du nouveau saint :
Tu as aimé le Christ dès ta jeunesse
Et tu fus enflammé du désir de le servir, Lui seul.
Tu as vécu dans la solitude
T'adonnant au travail et à la prière incessante.
Par ta tendresse et ta douceur, tu as acquis l'amour du Christ
Et tu as été l'élu de la Mère de Dieu.
Par tes prières, conduis-nous au salut, bienheureux père Séraphim.
Durant la nuit qui suit, la foule est toujours là, occupée à prier puis, contrairement à l'usage, on entonne les hymnes de Pâques.
Uncovering of the relics of the Venerable Seraphim of Sarov
Commemorated on July 19
The glorification of St Seraphim of Sarov (January 2), took place in 1903, seventy years after his repose. On July 3, 1903 Metropolitan Anthony of St Petersburg, assisted by Bishop Nazarius of Nizhni-Novgorod and Bishop Innocent of Tambov, transferred the saint’s relics from their original burial place to the church of Sts Zosimus and Sabbatius. Tsar Nicholas II and Tsarina Alexandra provided a new cypress coffin to receive the relics. This cypress coffin was then placed inside an oak coffin and remained in the church until the day of the saint’s glorification.
At noon on July 16, the first day of the festivities, Metropolitan Anthony offered a Memorial Service for the ever-memorable Hieromonk Seraphim in the Dormition Cathedral. Services also took place in the monastery’s other churches.
The next day Metropolitan Anthony and Bishop Nazarius served a Memorial Liturgy in the Dormition Cathedral. At 5:00 that afternoon, the bells of Sarov began to ring, announcing the arrival of Tsar Nicholas and his family. Metropolitan Anthony greeted them and then led them to the Dormition Cathedral for a Service of Thanksgiving.
The royal family attended the early Liturgy on July 18th and received the Holy Mysteries. Later that morning, the final Memorial Service for the repose of Hieromonk Seraphim’s soul was offered in the Cathedral. These would be the last prayers offered for him as a departed servant of God. From that time forward, prayers would be addressed to him as a saint. At 6 P.M. the bells rang for Vigil, the first service with hymns honoring St Seraphim, and during which his relics would be exposed for public veneration.
At the time of the Litia during Vespers, the saint’s coffin was carried from the church of Sts Zosimus and Sabbatius and into the Dormition Cathedral. Several people were healed of various illnesses during this procession. During Matins, as “Praise ye the Name of the Lord” was sung, the coffin was opened. After the Gospel, Metropolitan Anthony and the other hierarchs kissed the holy relics. They were followed by the royal family, the officiating clergy, and all the people in the cathedral.
On July 19, the saint’s birthday, the late Liturgy began at 8 o’clock. At the Little Entrance, twelve Archimandrites lifted the coffin from the middle of the church, carried it around the altar, then placed it into a special shrine. The long awaited event was accompanied by numerous miraculous healings of the sick, who had gathered at Sarov in large numbers. More than 200,000 people came to Sarov from all across Russia.
The festivities at Sarov came to an end with the dedication of the first two churches to St Seraphim. The first church to be consecrated was over his monastic cell in Sarov. The second church was consecrated on July 22 at the Diveyevo convent.
In 1991, St Seraphim’s relics were rediscovered after being hidden in a Soviet anti-religious museum for seventy years. Widely esteemed in his lifetime, St Seraphim is one of the most beloved saints of the Orthodox Church.
“One should not think about the doings of God when one’s stomach is full; on a full stomach there can be no vision of the Divine mysteries.”
( St. Seraphim of Sarov)
St Macrina, sister of St Basil the Great and St Gregory of Nyssa (380)
She was sought as a bride by many because of her exceptional beauty and wisdom as well as her noble birth. She was betrothed at a young age, and when her betrothed died, she refused to consider any more suitors, saying that since her betrothed was alive in Christ, it was not right for her to turn to another. Instead she turned to a life of virginity, ascetic struggle and prayer. She greatly influenced her younger brothers, turning them from worldly things to monastic life. She established a monastery and, with her mother Emilia, became a nun. She reposed in peace in 379.
Her brother St Gregory of Nyssa held her in special honor. He was present at her death and gave a moving oration at her funeral. He describes how, in her last moments, she prayed thus to God: 'Thou, O Lord,givest rest to our bodies in the sleep of death for a little time, then Thou wilt waken them again with the Last Trumpet. Forgive me, and grant that, when my soul is parted from my body, it may be presented before Thee stainless and without sin, and that it may be as incense before Thee.' Then she made the sign of the Cross on her brow, eyes, face and heart, and died. St Gregory's work on the resurrection of the dead (available in English as On the Soul and Resurrection) is cast in the form of a dialogue between himself and his sister Macrina in which he is the earnest but ignorant student and she the wise and patient teacher. So do the Saints honor the Saints.
Saint Ambroise Autpert
Moine († 784)
Probablement à la suite du Pape Etienne II, qui en 753-54 s'était rendu à la cour franque, Autpert vint en Italie et eut l'occasion de visiter la célèbre abbaye bénédictine Saint-Vincent, à la source du Volturne, dans le duché de Bénévent. Fondée au début de ce siècle par les trois frères du Bénévent Paldone, Tatone et Tasone, l'abbaye était connue comme une oasis de culture classique et chrétienne.
Peu après sa visite, Ambroise Autpert décida d'embrasser la vie religieuse et il entra dans ce monastère, où il put se former de façon adaptée, en particulier dans le domaine de la théologie et de la spiritualité, selon la tradition des Pères.
Autour de l'année 761, il fut ordonné prêtre et, le 4 octobre 777, il fut élu abbé avec le soutien des moines francs, tandis que les moines lombards s'opposaient à lui, soutenant le lombard Potone. La tension à caractère nationaliste ne se calma pas pendant les mois qui suivirent, de sorte que l'année suivante, en 778, Autpert décida de donner sa démission et de se retirer avec quelques moines francs à Spolète, où il pouvait compter sur la protection de Charlemagne. Mais malgré cela, la divergence dans le monastère Saint-Vincent ne fut pas aplanie et quelques années plus tard, quand à la mort de l'abbé qui avait succédé à Aupert fut précisément nommé Potone (782), le conflit reprit avec vigueur et l'on arriva à la dénonciation du nouvel abbé auprès de Charlemagne. Celui-ci renvoya les adversaires devant le tribunal du Pape, qui les convoqua à Rome. Il appela également Autpert comme témoin, mais celui-ci mourut de manière inattendue pendant le voyage, peut-être assassiné, le 30 janvier 784.
Pour approfondir, lire la Catéchèse d'un Pape de Rome, SS Benoît XVI :
>>> Saint Ambroise Autpert
===
Saint Symmaque
Pape de Rome (51e) de 498 à 514
Les deux factions demandèrent à Théodoric, roi ostrogoth d'Italie (493-526), tout arien qu'il fut, de trancher. Du fait que Symmaque avait été élu le premier, par une majorité de clercs, le roi se prononça en sa faveur. Laurent se soumit d'abord à la décision, et fut nommé évêque de Nuceria en Campanie. En attendant, un synode romain décréta qu'il n'y avait sur terre aucune autorité au dessus du pape et que celui-ci ne pouvait être jugé par personne en ce monde, le pape étant juge suprême (1er mars 499).
Les nobles romains, dont le sénateur Festus, étaient décidés à chasser Symmaque de Rome, et l'accusèrent auprès du roi Théodoric, lequel convoqua Symmaque à Ravenne. Celui-ci s'y rendait, lorsque, en cours de route, il apprit les accusations qui avaient été portées à Ravenne contre lui. Il paniqua, et retourna à Rome, se réfugiant à Saint-Pierre. Ceci apparut comme une reconnaissance de sa culpabilité et Théodoric s'excita contre lui.
Le roi confia à un synode le soin de juger la situation de Symmaque. Dans sa 2e session, le synode décida qu'aucun tribunal ne pouvait juger le pape, juge suprême. Pour sa part, Théodoric, brouillé politiquement avec Byzance et ses alliés romains, fut amené à confirmer l'acquittement de Symmaque par le synode et ordonna à Festus de faire de manière qu'il n'y eut qu'un pontife à Rome. Laurent dut se retirer définitivement. Ce pape envoya le pallium au célèbre évêque d'Arles, Césaire (502-542); c'était la première fois que cet insigne était conféré à un évêque hors Italie.
Il fut inhumé sous le portique de Saint-Pierre. Il est vénéré par l'Église comme saint. Fête, le 19 juillet.
===
L'Eglise Occidentale s'honore aujourd'hui d'un "saint de la charité"
SAINT VINCENT de PAUL
Confesseur
(1581-1660)
Ce saint, dont le nom est devenu synonyme de charité, est l'une des plus pures gloires de la France et de l'humanité tout entière. Il naquit à Pouy, près de Dax (France), le 24 avril 1581. Ses parents faisaient valoir une petite ferme et vivaient du travail de leurs mains. Les premières années de Vincent se passèrent à la garde des troupeaux. Un jour qu'il avait ramassé jusqu'à trente sous, somme considérable pour lui, il la donna au malheureux qui lui parut le plus délaissé. Quand ses parents l'envoyaient au moulin, s'il rencontrait des pauvres sur sa route, il ouvrait le sac de farine et leur en donnait à discrétion.
Son père, témoin de sa charité et devinant sa rare intelligence, résolut de s'imposer les plus durs sacrifices pour le faire étudier et le pousser au sacerdoce : « Il sera bon prêtre, disait-il, car il a le cœur tendre. » À vingt ans, il étudie la théologie à Toulouse et reçoit bientôt le grade de docteur.
Un an après son ordination au sacerdoce, il se rend à Marseille pour recueillir un legs que lui a laissé un de ses amis. Au retour, voyageant par mer pour se rendre à Narbonne, il est pris par des pirates et emmené captif en Afrique. Sa captivité, d'abord très dure et accompagnée de fortes épreuves pour sa foi, se termina par la conversion de son maître, qui lui rendit la liberté. C'est alors que Vincent va se trouver dans sa voie.
Les circonstances le font nommer aumônier général des galères, et il se dévoue au salut de ces malheureux criminels avec une charité couronnée des plus grands succès. La Providence semble le conduire partout où il y a des plaies de l'humanité à guérir.
À une époque où la famine et les misères de toutes sortes exercent les plus affreux ravages, il fait des prodiges de dévouement ; des sommes incalculables passent par ses mains dans le sein des pauvres, il sauve à lui seul des villes et des provinces entières. Ne pouvant se multiplier, il fonde, en divers lieux, des Confréries de Dames de la Charité, puis l'ordre des Filles de la Charité, plus connues sous le nom des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. Nulle misère ne le laisse insensible ; il trouve le moyen de ramasser lui-même et de protéger partout des multitudes d'enfants exposés à l'abandon et à la mort, et mérite le nom de Père des enfants trouvés.
Il a formé des légions d'anges de charité; mais il lui faut des légions d'apôtres, et il fonde les Prêtres de la Mission, destinés à évangéliser la France et même les peuples infidèles.
If we have true love with sympathy and patient labor,
we shall not go about scrutinizing our neighbor’s shortcomings. As it is said, “Charity shall cover the multitude of sins” (1 Peter 4:8), and again, “Love thinketh no evil… hides everything, etc.”(1 Cor.13:5,6) As I said, if we have true love, that very love should screen anything of this kind, as did the saints when they saw the shortcomings of men.Were they blind? Not at all! But they simply would not let their eyes dwell on sins.”
(Saint Dorotheos of Gaza)
|
|
|
Shlom lekh bthoolto Mariam/ Hail, O Virgin Mary/
maliath taibootho/ full of grace/
moran a'amekh - the Lord is with thee/
mbarakhto at bneshey/ blessed art thou among women/
wambarakhoo feero dabkharsekh Yeshue/ and blessed is the fruit of thy womb, Jesus/
O qadeeshto Mariam/ Holy Mary/
yoldath aloho/ Mother of God/
saloy hlofain hatoyeh/ pray for us sinners/
nosho wabsho'ath mawtan./ now and at the hour of our death./
Amîn
Je vous salue, Marie pleine de grâces ; le Seigneur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amîn.
Whenever you become absent-minded, choose spiritual reading over prayer, for reading is the source of pure prayer. (St. Isaac of Syria)
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 1,26-31.2,1-2.
Frères, considérez votre propre vocation : il n'y a parmi vous ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles.
Mais ce que le monde tient pour insensé, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les sages ; et ce que le monde tient pour rien, c'est ce que Dieu a choisi pour confondre les forts ;
et Dieu a choisi ce qui dans le monde est sans considération et sans puissance, ce qui n'est rien, pour réduire au néant ce qui est,
afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu.
Or c'est par lui que vous êtes dans le Christ-Jésus, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, et justice, et sanctification, et rédemption,
afin que, selon le mot de l'Ecriture, " celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur. "
Moi aussi, mes frères, lorsque je suis venu chez vous, ce n'est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis venu vous annoncer le témoignage de Dieu.
Car je n'ai pas jugé que je dusse savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10,1-9.
En ce temps-là, le Seigneur en désigna soixante-douze autres, et les envoya devant lui, deux à deux, dans toutes les villes et dans tous les lieux où lui-même devait aller.
Il leur disait : La moisson est grande, mais les ouvriers sont en petit nombre. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson.
Allez : voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni besace, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.
En quelque maison que vous entriez, dites d'abord : " Paix à cette maison ! "
Et s'il y a là un fils de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Demeurez dans cette maison, mangeant et buvant de ce qu'il y aura chez eux, car l'ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Et en quelque ville que vous entriez et qu'on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi ;
guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur : " Le royaume de Dieu est proche de vous. "
SHOLOMO IKOULKOUN
La Paix à vous tous !
Par Saint Ephrem
(v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Diatesseron 8,3-4 (trad. SC 121, p. 159 rev.)
« A la maison dans laquelle vous entrerez, dites d'abord :
Je vous salue ; paix à vous » (Lc 10,5) pour que le Seigneur lui-même y entre et y séjourne, comme auprès de Marie...
Cette salutation est le mystère de la foi qui rayonne dans le monde ; par elle, l'inimitié est étouffée, la guerre arrêtée et les hommes se reconnaissent mutuellement.
L'effet de cette salutation était caché par un voile, malgré la préfiguration du mystère de la résurrection...
chaque fois que la lumière se lève et que l'aurore chasse la nuit.
A partir de cet envoi du Christ, les hommes ont commencé à donner et à recevoir cette salutation, source de guérison et de bénédiction...
Cette salutation avec sa puissance cachée...suffit amplement pour tous les hommes.
C'est pourquoi Notre Seigneur l'a envoyée avec ses disciples en avant-coureur, pour qu'elle réalise la paix et que, portée par la voix des apôtres, ses envoyés, elle prépare le chemin devant eux. Elle était semée dans toutes les maisons...; elle entrait dans tous ceux qui l'entendaient, pour séparer et mettre à part ses enfants qu'elle reconnaissait.
Elle restait en eux mais dénonçait ceux qui lui étaient étrangers, car ils ne l'accueillaient pas.
Cette salutation de paix ne tarissait pas, jaillissant des apôtres dans leurs frères, dévoilant les trésors inépuisables du Seigneur...
Présente en ceux qui la donnaient et en ceux qui l'accueillaient, cette annonce de la paix n'en subissait ni diminution ni division.
Du Père, elle annonçait qu'il est près de tous et en tous ; de la mission du Fils, elle révélait qu'il est tout entier auprès de tous, même si sa fin est auprès de son Père.
Elle ne cessa pas de proclamer que les images sont désormais accomplies et que la vérité chasse enfin les ombres.
« Faisons-nous le procès ; que chacun examine bien ses pièces,
les infirmités de son corps,
le dérèglement de ses puissances,
son inclination au mal,
le désordre de son imagination,
son infidélité et son ingratitude vers Dieu et
ses déportements vers les hommes ;
il trouvera en soi plus d'actes de malice et de sujets d'humiliation qu'il n'en connaît en personne au monde ; et alors qu'il dise hardiment :
« Je suis le plus grand pécheur et le plus insupportable des hommes. »
Oui, si nous nous étudions bien, nous trouverons que nous sommes grandement à charge à ceux qui nous fréquentent ; et quiconque en est là, que de bien connaître toutes ses misères, qui est un effet de la grâce de Dieu, assurez-vous qu'il est au point qu'il faut pour voir l'obligation qu'il a de supporter les autres ; il ne verra point de fautes en eux, ou, s'il en voit, ce sera peu en comparaison des siennes ; et ainsi du milieu de sa faiblesse il supportera son prochain en charité.
Support admirable de Notre-Seigneur !
Vous voyez cette poutre qui soutient tout le poids du plancher, qui sans elle tomberait ; il nous a de même supportés en nos chutes, aveuglements et pesanteurs d'esprit. Nous étions tous comme accablés d'iniquités et de misères selon le corps et selon l'âme, et ce débonnaire Sauveur s'en est chargé pour en souffrir la peine et l'opprobre. Si nous y pensions bien, nous verrions combien nous méritons d'en être punis et méprisés, nous qui en sommes coupables...
Que ferez-vous quand vous supporterez vos frères ?
Vous accomplirez la loi de Jésus-Christ.
Disons-lui tous :
-« Mon Seigneur, je ne veux point désormais reconnaître de défauts qu'en moi seul ; faites que, dès ce moment, éclairé de la splendeur de votre exemple, je porte tous les hommes en mon cœur, que je les supporte par votre vertu ; faites-moi la grâce d'y entrer, enflammez-moi de votre amour ».
St Vincent de Paul (fêté ce jour dans l'Eglise Latine), extrait de la Conférence aux missionnaires, 30 mai 1659 (De la charité, texte du frère Ducournau), in "Saint Vincent de Paul. Œuvres présentées par André Dodin", Les Maîtres de la spiritualité chrétienne, Aubier, Paris, 1949.
DU CÔTE DE NOS FRERES AÎNES LES SAINTS...
Saint Arsène
C'était un anachorète du désert de Scété en Egypte, il est mort en 449.
Le nom vient du grec "qui se retire", un anachorète est donc un religieux solitaire, mais le désert de Scété, entre Alexandrie et le Caire était alors "peuplé" de plusieurs milliers d'anachorètes, qui suivaient le modèle du grand saint Antoine, mort en 356 et premier d'entre eux.
Le désert de Scété est aujourd'hui occupé par le grand monastère
de St Macaire
Ces anachorètes venaient de tout l'empire et on trouvait aussi bien de simples fellahs que des philosophes ou des aristocrates. Arsène est l'un de ces derniers puisqu'il appartenait à une famille sénatoriale de Rome, il avait été ordonné diacre par le pape Damase. Il se retira alors dans ce désert de Scété en Egypte où il vécut une cinquantaine d'années. Sa sainteté est due au fait qu'il a développé les grands principes de "la paix du coeur" ou "hésychaste."
(http://www.pagesorthodoxes.net/coeur/recherchededieu.htm)
Saint Séraphim de Sarov
(Invention des reliques et canonisation en 1903) ,
né à Koursk le 19 juillet 1754 (ou 1759)
Kondakion, t. 8
Ayant délaissé les attraits du monde et tout ce qui se corrompt, * tu as élu demeure au monastère de Sarov * et, par la vie angélique que tu menas, * pour beaucoup tu fus le chemin vers le salut; * c'est pourquoi le Christ t'a glorifié en t'accordant * le don des guérisons et des miracles; aussi nous te chantons: * Réjouis-toi, vénérable Père Séraphim.
Ikos
Ayant délaissé ta famille et tes amis * et considéré les richesses comme rebut, * tu as habité le désert de Sarov; * l'ayant emporté sur les passions comme un incorporel, * tu as mérité de rejoindre les Anges dans leurs chœurs; * toi qui as reçu le discernement des esprits, * donne-nous le discernement pour te chanter ainsi:
Réjouis-toi, ange terrestre, homme du ciel, * réjouis-toi, imitateur du Christ en son amour, * réjouis-toi, vénérable demeure de l'Esprit saint, * réjouis-toi, grande allégresse des sans-espoir.
Réjouis-toi, fontaine d'où jaillissent les guérisons, * réjouis- toi, douce consolation des âmes affligées, * réjouis-toi, calme havre des moines et sage père spirituel, * réjouis-toi, fierté de la terre de Russie.
Réjouis-toi, vénérable Père Séraphim.
Le 19 juillet 1903, soixante-dix ans après sa mort, prenant acte de la vénération dont le starets Séraphin était l'objet, « persuadé de l'authenticité des miracles attribués aux prières du starets Seraphim, et rendant grâce à Dieu glorifié dans ses saints », le Saint Synode procède à sa canonisation.
En présence du Tsar Nicolas II, d'un clergé nombreux et d'une foule immense eut lieu l'office de canonisation, au cours duquel on chante le tropaire composé en l'honneur du nouveau saint :
Tu as aimé le Christ dès ta jeunesse
Et tu fus enflammé du désir de le servir, Lui seul.
Tu as vécu dans la solitude
T'adonnant au travail et à la prière incessante.
Par ta tendresse et ta douceur, tu as acquis l'amour du Christ
Et tu as été l'élu de la Mère de Dieu.
Par tes prières, conduis-nous au salut, bienheureux père Séraphim.
Durant la nuit qui suit, la foule est toujours là, occupée à prier puis, contrairement à l'usage, on entonne les hymnes de Pâques.
Uncovering of the relics of the Venerable Seraphim of Sarov
Commemorated on July 19
The glorification of St Seraphim of Sarov (January 2), took place in 1903, seventy years after his repose. On July 3, 1903 Metropolitan Anthony of St Petersburg, assisted by Bishop Nazarius of Nizhni-Novgorod and Bishop Innocent of Tambov, transferred the saint’s relics from their original burial place to the church of Sts Zosimus and Sabbatius. Tsar Nicholas II and Tsarina Alexandra provided a new cypress coffin to receive the relics. This cypress coffin was then placed inside an oak coffin and remained in the church until the day of the saint’s glorification.
At noon on July 16, the first day of the festivities, Metropolitan Anthony offered a Memorial Service for the ever-memorable Hieromonk Seraphim in the Dormition Cathedral. Services also took place in the monastery’s other churches.
The next day Metropolitan Anthony and Bishop Nazarius served a Memorial Liturgy in the Dormition Cathedral. At 5:00 that afternoon, the bells of Sarov began to ring, announcing the arrival of Tsar Nicholas and his family. Metropolitan Anthony greeted them and then led them to the Dormition Cathedral for a Service of Thanksgiving.
The royal family attended the early Liturgy on July 18th and received the Holy Mysteries. Later that morning, the final Memorial Service for the repose of Hieromonk Seraphim’s soul was offered in the Cathedral. These would be the last prayers offered for him as a departed servant of God. From that time forward, prayers would be addressed to him as a saint. At 6 P.M. the bells rang for Vigil, the first service with hymns honoring St Seraphim, and during which his relics would be exposed for public veneration.
At the time of the Litia during Vespers, the saint’s coffin was carried from the church of Sts Zosimus and Sabbatius and into the Dormition Cathedral. Several people were healed of various illnesses during this procession. During Matins, as “Praise ye the Name of the Lord” was sung, the coffin was opened. After the Gospel, Metropolitan Anthony and the other hierarchs kissed the holy relics. They were followed by the royal family, the officiating clergy, and all the people in the cathedral.
On July 19, the saint’s birthday, the late Liturgy began at 8 o’clock. At the Little Entrance, twelve Archimandrites lifted the coffin from the middle of the church, carried it around the altar, then placed it into a special shrine. The long awaited event was accompanied by numerous miraculous healings of the sick, who had gathered at Sarov in large numbers. More than 200,000 people came to Sarov from all across Russia.
The festivities at Sarov came to an end with the dedication of the first two churches to St Seraphim. The first church to be consecrated was over his monastic cell in Sarov. The second church was consecrated on July 22 at the Diveyevo convent.
In 1991, St Seraphim’s relics were rediscovered after being hidden in a Soviet anti-religious museum for seventy years. Widely esteemed in his lifetime, St Seraphim is one of the most beloved saints of the Orthodox Church.
“One should not think about the doings of God when one’s stomach is full; on a full stomach there can be no vision of the Divine mysteries.”
( St. Seraphim of Sarov)
St Macrina, sister of St Basil the Great and St Gregory of Nyssa (380)
She was sought as a bride by many because of her exceptional beauty and wisdom as well as her noble birth. She was betrothed at a young age, and when her betrothed died, she refused to consider any more suitors, saying that since her betrothed was alive in Christ, it was not right for her to turn to another. Instead she turned to a life of virginity, ascetic struggle and prayer. She greatly influenced her younger brothers, turning them from worldly things to monastic life. She established a monastery and, with her mother Emilia, became a nun. She reposed in peace in 379.
Her brother St Gregory of Nyssa held her in special honor. He was present at her death and gave a moving oration at her funeral. He describes how, in her last moments, she prayed thus to God: 'Thou, O Lord,givest rest to our bodies in the sleep of death for a little time, then Thou wilt waken them again with the Last Trumpet. Forgive me, and grant that, when my soul is parted from my body, it may be presented before Thee stainless and without sin, and that it may be as incense before Thee.' Then she made the sign of the Cross on her brow, eyes, face and heart, and died. St Gregory's work on the resurrection of the dead (available in English as On the Soul and Resurrection) is cast in the form of a dialogue between himself and his sister Macrina in which he is the earnest but ignorant student and she the wise and patient teacher. So do the Saints honor the Saints.
Saint Ambroise Autpert
Moine († 784)
Probablement à la suite du Pape Etienne II, qui en 753-54 s'était rendu à la cour franque, Autpert vint en Italie et eut l'occasion de visiter la célèbre abbaye bénédictine Saint-Vincent, à la source du Volturne, dans le duché de Bénévent. Fondée au début de ce siècle par les trois frères du Bénévent Paldone, Tatone et Tasone, l'abbaye était connue comme une oasis de culture classique et chrétienne.
Peu après sa visite, Ambroise Autpert décida d'embrasser la vie religieuse et il entra dans ce monastère, où il put se former de façon adaptée, en particulier dans le domaine de la théologie et de la spiritualité, selon la tradition des Pères.
Autour de l'année 761, il fut ordonné prêtre et, le 4 octobre 777, il fut élu abbé avec le soutien des moines francs, tandis que les moines lombards s'opposaient à lui, soutenant le lombard Potone. La tension à caractère nationaliste ne se calma pas pendant les mois qui suivirent, de sorte que l'année suivante, en 778, Autpert décida de donner sa démission et de se retirer avec quelques moines francs à Spolète, où il pouvait compter sur la protection de Charlemagne. Mais malgré cela, la divergence dans le monastère Saint-Vincent ne fut pas aplanie et quelques années plus tard, quand à la mort de l'abbé qui avait succédé à Aupert fut précisément nommé Potone (782), le conflit reprit avec vigueur et l'on arriva à la dénonciation du nouvel abbé auprès de Charlemagne. Celui-ci renvoya les adversaires devant le tribunal du Pape, qui les convoqua à Rome. Il appela également Autpert comme témoin, mais celui-ci mourut de manière inattendue pendant le voyage, peut-être assassiné, le 30 janvier 784.
Pour approfondir, lire la Catéchèse d'un Pape de Rome, SS Benoît XVI :
>>> Saint Ambroise Autpert
===
Saint Symmaque
Pape de Rome (51e) de 498 à 514
Les deux factions demandèrent à Théodoric, roi ostrogoth d'Italie (493-526), tout arien qu'il fut, de trancher. Du fait que Symmaque avait été élu le premier, par une majorité de clercs, le roi se prononça en sa faveur. Laurent se soumit d'abord à la décision, et fut nommé évêque de Nuceria en Campanie. En attendant, un synode romain décréta qu'il n'y avait sur terre aucune autorité au dessus du pape et que celui-ci ne pouvait être jugé par personne en ce monde, le pape étant juge suprême (1er mars 499).
Les nobles romains, dont le sénateur Festus, étaient décidés à chasser Symmaque de Rome, et l'accusèrent auprès du roi Théodoric, lequel convoqua Symmaque à Ravenne. Celui-ci s'y rendait, lorsque, en cours de route, il apprit les accusations qui avaient été portées à Ravenne contre lui. Il paniqua, et retourna à Rome, se réfugiant à Saint-Pierre. Ceci apparut comme une reconnaissance de sa culpabilité et Théodoric s'excita contre lui.
Le roi confia à un synode le soin de juger la situation de Symmaque. Dans sa 2e session, le synode décida qu'aucun tribunal ne pouvait juger le pape, juge suprême. Pour sa part, Théodoric, brouillé politiquement avec Byzance et ses alliés romains, fut amené à confirmer l'acquittement de Symmaque par le synode et ordonna à Festus de faire de manière qu'il n'y eut qu'un pontife à Rome. Laurent dut se retirer définitivement. Ce pape envoya le pallium au célèbre évêque d'Arles, Césaire (502-542); c'était la première fois que cet insigne était conféré à un évêque hors Italie.
Il fut inhumé sous le portique de Saint-Pierre. Il est vénéré par l'Église comme saint. Fête, le 19 juillet.
===
L'Eglise Occidentale s'honore aujourd'hui d'un "saint de la charité"
SAINT VINCENT de PAUL
Confesseur
(1581-1660)
Ce saint, dont le nom est devenu synonyme de charité, est l'une des plus pures gloires de la France et de l'humanité tout entière. Il naquit à Pouy, près de Dax (France), le 24 avril 1581. Ses parents faisaient valoir une petite ferme et vivaient du travail de leurs mains. Les premières années de Vincent se passèrent à la garde des troupeaux. Un jour qu'il avait ramassé jusqu'à trente sous, somme considérable pour lui, il la donna au malheureux qui lui parut le plus délaissé. Quand ses parents l'envoyaient au moulin, s'il rencontrait des pauvres sur sa route, il ouvrait le sac de farine et leur en donnait à discrétion.
Son père, témoin de sa charité et devinant sa rare intelligence, résolut de s'imposer les plus durs sacrifices pour le faire étudier et le pousser au sacerdoce : « Il sera bon prêtre, disait-il, car il a le cœur tendre. » À vingt ans, il étudie la théologie à Toulouse et reçoit bientôt le grade de docteur.
Un an après son ordination au sacerdoce, il se rend à Marseille pour recueillir un legs que lui a laissé un de ses amis. Au retour, voyageant par mer pour se rendre à Narbonne, il est pris par des pirates et emmené captif en Afrique. Sa captivité, d'abord très dure et accompagnée de fortes épreuves pour sa foi, se termina par la conversion de son maître, qui lui rendit la liberté. C'est alors que Vincent va se trouver dans sa voie.
Les circonstances le font nommer aumônier général des galères, et il se dévoue au salut de ces malheureux criminels avec une charité couronnée des plus grands succès. La Providence semble le conduire partout où il y a des plaies de l'humanité à guérir.
À une époque où la famine et les misères de toutes sortes exercent les plus affreux ravages, il fait des prodiges de dévouement ; des sommes incalculables passent par ses mains dans le sein des pauvres, il sauve à lui seul des villes et des provinces entières. Ne pouvant se multiplier, il fonde, en divers lieux, des Confréries de Dames de la Charité, puis l'ordre des Filles de la Charité, plus connues sous le nom des Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul. Nulle misère ne le laisse insensible ; il trouve le moyen de ramasser lui-même et de protéger partout des multitudes d'enfants exposés à l'abandon et à la mort, et mérite le nom de Père des enfants trouvés.
Il a formé des légions d'anges de charité; mais il lui faut des légions d'apôtres, et il fonde les Prêtres de la Mission, destinés à évangéliser la France et même les peuples infidèles.
If we have true love with sympathy and patient labor,
we shall not go about scrutinizing our neighbor’s shortcomings. As it is said, “Charity shall cover the multitude of sins” (1 Peter 4:8), and again, “Love thinketh no evil… hides everything, etc.”(1 Cor.13:5,6) As I said, if we have true love, that very love should screen anything of this kind, as did the saints when they saw the shortcomings of men.Were they blind? Not at all! But they simply would not let their eyes dwell on sins.”
(Saint Dorotheos of Gaza)
|